Le sankalpa

Je parle souvent du sankalpa en fin de cours (en relaxation finale) à l’attention de ceux qui le connaissent ; ceux qui ne le connaissent pas ont droit à une phrase (merveilleuse bien entendu) mais qui ne correspond pas forcément à leur besoin. C’est pourquoi je vous en donne la définition aujourd’hui, dans cet article, afin que vous puissiez trouver tranquillement le vôtre.

Le sankalpa, qu’est-ce que c’est ?

Le sankalpa peut rappeler une intention. Vous savez, l’intention qu’on vous demande de prendre parfois en début de cours de yoga. Cette intention, c’est un peu comme celle que vous prenez le matin au réveil : bon, aujourd’hui c’est décidé, pas de cigarette, sucre, ou autre drogue dure. Le problème c’est que c’est souvent une phrase négative : au final, c’est plus dur pour y arriver car l’esprit est contradictoire, vous en avez sûrement fait l’expérience ? Vouloir à tout prix ce qu’on vient de s’interdire ?

Le sankalpa, c’est comme une intention, mais en plus fort : c’est une résolution. Je prends la résolution de me porter mieux. Par exemple. Pas de mot négatif, pas de connotation négative : le sankalpa est résolument positif. Je suis en paix avec moi-même. Je suis en excellente santé.
Ok ça pourrait rappeler la méthode Coué. Oui, en plus fort.

Imaginez votre mental, le support de votre mental, comme un jardin. Dans ce jardin, c’est un peu fouillis, il y pousse de tout, fleurs, herbes… ce sont vos pensées, qui deviennent vos actes. Et le sankalpa vous aide à transformer votre pensée et donc vos actes. Et votre jardin.

Quand vous avez une pensée négative ou positive sur vous-même, vous plantez une petite graine, qui poussera ou non, suivant que vous la répétez bien consciencieusement, bien régulièrement. Combien de fois a-t-on répété « je suis nul(le) !!! » « je n’y arriverai jamais » pour finir par y croire ? Et ne même plus essayer ? Ce sont ces petites graines qui grandissent qui font qu’on finit par croire qu’effectivement on est trop nul, bête, faible, pour y arriver.

Le sankalpa est donc une phrase résolument positive, puissante, suffisamment inspirante car elle a un objectif : nous voulons nous transformer en mieux. Ce n’est ni un vœu, ni un souhait mais engagement, une détermination qu’on prend avec soi-même.
Mais cet engagement reste toujours bienveillant, votre phrase doit vous faire du bien, c’est ce que vous devez ressentir en le répétant.

Cet outil très puissant peut aider notre transformation à plusieurs niveaux : santé, mental, spiritualité. On peut chercher à se guérir de mauvaises habitudes, d’une maladie, ou progresser sur la voie spirituelle. Et il fonctionne !
C’est donc une phrase qu’on va utiliser longtemps, qui va fonctionner comme un mantra, par sa répétition, sa régularité, le temps que la graine devienne grande et forte…
On n’a pas plusieurs sankalpas en même temps. Il faut donc le choisir judicieusement.

Comment le choisir ?

Du coup, on imagine bien qu’on ne trouve pas son sankalpa facilement. Il faut prendre le temps de la réflexion afin qu’il soit efficace 

Si ce n’est pas un problème de santé, il va falloir rechercher le point sur lequel on veut évoluer.
De là, formuler une phrase positive, sans aucun mot négatif, une phrase forte et pas « à demi-mots ». Une phrase brève, précise et claire (faute de quoi le subconscient la rejettera).
Elle doit marquer notre esprit, avoir une réelle et profonde signification pour nous et s’ancrer dans notre « jardin mental ».
Ce sankalpa est quelque chose de personnel, il ne doit pas être partagé.
Et pour finir : ne pas attendre un résultat du jour au lendemain, c’est la régularité qui fera sa réussite.
Et cette régularité peut se faire ailleurs qu’en cours de yoga : petite détente le soir avant le coucher ? sankalpa. Au réveil le matin, quand le mental est très réceptif…. Après un bon moment de sport, quand on passe aux étirements et à une belle détente… L’important est de trouver son moment, qu’on puisse le répéter le plus régulièrement possible.

Quelques exemples de sankalpa pour vous donner une idée :

• Je suis en parfaite santé (et non je vais de mieux en mieux)
• Je suis quelqu’un de fort et de solide (et non « je suis moins timide dans mes actes»)
• Je réussis tout ce que j’entreprends (et non « je suis de plus en plus fort)
• Je suis complètement détendu sur le sol et en paix avec moi-même. (ça c’est ma petite phrase que je vous propose en relaxation finale).

Cet article vous servira pour un prochain cours que vous aurez en ligne, où je vous indiquerai quand l’utiliser.

Namasté !